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Changer de lunettes pour se regarder autrement!
Article pour le journal le 24 hrs

Claire est rayonnante lors de notre rencontre.  Un article en main, qui parle de l’agence de stylisme, elle attend ce moment avec fébrilité  me dit-elle.  L’article date de septembre 2008 ! Un an et demi plus tard, le printemps 2009 l’inspire, le temps d’un changement est arrivé, un remue-ménage dans sa vie la place dans un état de grâce…  

Elle m’explique sa situation sans attendre.  À la suite de la perte de son conjoint, cinq années passées, elle s’est réfugiée derrière un gain de poids important.  Et là, souriant, elle me montre une photo de celle d’avant, en date de septembre 2008, date décisive, qui commémore sa reprise en main.  Je vois une autre Claire, cent livres de plus qu’aujourd’hui.  Je comprends maintenant l’éclat dans son regard, la fouge dans son corps, la victoire qu’elle affiche avec fierté.  Elle a repris confiance, s’est rebâtie un chemin et perdue cent livres! Cent livres! Félicitations et frissons…

Comme elle adore le magasinage nous convenons d’un rallye de trois heures qui lui permettra de découvrir un nouveau circuit de boutiques.   La saison offre des vêtements vifs et colorés ce qui lui donnera de la vigueur.  Des coupes plus ajustées qui souligneront ses formes avec délicatesse et goût, pour la propulsée vers un plaisir renouvelé, se voir différemment.  

L’essayage commence de façon impeccable. La coupe des vêtements est parfaite.  Cependant, Claire se regarde, devant, de côté, derrière et hésite.  Elle me demande alors de lui apporter une taille au dessus de celle qui lui va pourtant à merveille.  Bien sûr, tout devient trop grand, laissant sa silhouette perdue derrière le vêtement, comme Claire d’avant.  Claire qui était camouflée, dissimulée, effacée, oubliée… Sa démarche d’acceptation face à cette nouvelle silhouette, commençait sous mes yeux.  Se permettre un regard soignant, attentionné, sans jugement nécessite de remettre les pendules à l’heure!  Quelles sont les blessures, les ennuis, les désarrois, les vertiges que le vêtement emprisonne, cache et maquille des années durant?

Différents événements au cours de la vie amènent le corps à se transformer subtilement : une grossesse, une perte ou un gain de poids, une chirurgie, une invalidité… On ne peut pas banaliser notre comportement face à cette morphologie qui se modifie.  Souvent la tristesse, l’inconfort, la colère ou l’inquiétude s’emparent de nous.  La confiance en soi en est fragilisé et un fossé se créé entre le rationnel et l’émotif.  On ne s’habille plus par plaisir mais par dépit, on refuse tranquillement les invitations, les promotions, les réussites, le bonheur.

Le 31 mai prochain venez expérimenter des pistes de guérison pour combattre ce discours intérieur et observer notre conditionnement familial et social.  Par des exercices pratiques, animés par Luc Breton et Christiane Berthiaume, chacun est invité à s’autoriser une introspection sur le mal être face au corps pour soigner le regard que l’on porte sur soi.  Stop au jugement. Stop à la dégringolade.  Et si on changeait de lunettes pour se regarder autrement!

"M'aimer dans les salles d'essayage..."
Article pour le journal le 24 hrs

Denise arrive à la course pour sa consultation. Ébouriffée, elle s’excuse pour sa chevelure qui ne résiste pas au temps humide, «je dois voir le coiffeur bientôt»! Elle sort un miroir portatif de son sac, estompe une fine ligne de rose, me dit qu’elle vieillit, que sa lèvre a des commissures et que son rouge à lèvres s’y glisse facilement. Pourtant quand je la regarde ce sont ses grands yeux verts qui attirent mon regard et sa crinière de fauve qui lui confère un caractère flamboyant. Je lui souri, on se serre la main.

Je suis presque étourdie d’entendre tant d’informations plutôt négatives, que je sais si nuisibles mais qui résonnent pour toutes les Denise de ce monde. Parce que devant moi, je vois une femme distinguée et élégante. Cependant, comme styliste, par expérience, je connais ce discours! «Je suis trop si, je suis trop ça ou pas assez si, pas assez ça».

Tout en discutant vêtements, travail, besoins et budget pour sa garde-robe, je lui fais part des ateliers que nous avons développés mon collègue Luc Breton et moi et offrons à l’agence. Ces ateliers sont construits pour expérimenter comment contrer les effets de ce cancer de l’estime de soi.  Dans la convivialité et l’écoute, nous proposons des exercices pratiques et des mises en situations où sont privilégiées l’approche de la Gestalt et celle de Jacques Salomé.

Le genre humain semble refuser, depuis des siècles, sa propre anatomie. Et par le fait même,  que le corps révèle notre parcours, nos succès, notre histoire. Pourquoi recouvrir cette cicatrice…qui raconte néanmoins mon combat victorieux contre la maladie! Dissimuler ses formes arrondies…qui dévoilent pourtant mon immense fierté d’être une maman!

Le corps de chacun est soumis au regard public des autres. On a l’impression que nos corps sont en permanence sous l’influence de normes.  Nous y portons hélas, une attention plus que pernicieuse. Le corps qui désire se camoufler, se taire, se couvrir, est un corps qui parle fort. Il dit le déplaisir, le malaise, le chagrin et fait place aux limitations, aux découragements et aux interdictions de tous ordres.

Nous avons tous cette petite voix intérieure contaminée d’insatisfactions. Ne serais-ce que pour l’achat d’un nouveau maillot de bain, d’une robe pour une première rencontre amoureuse ou du choix d’un tailleur pour une entrevue d’emploi.  Quand faut-il se dire, Assez!  Assez la gêne, assez les stéréotypes, assez les carcans, assez le dénigrement.  Un changement de regard face à soi même ne se fait pas sans se poser quelques questions.  Comme le corps est un bien précieux, un véritable capital d’émotions, nous devons le gérer au mieux et en prendre soin.

C’est avec joie que j’ai travaillé avec Denise lors d’un atelier sur le corps.  Elle m’a remerciée de lui avoir permis de se rencontrer, de se voir autrement. Son image extérieure révèle aujourd’hui plus de liberté et de souplesse. Merci à toi Denise, l’échange a été mutuel!

"Me réconcilier avec mon images !"
Article pour le journal le 24 hrs

Marie-Christine, un peu à l’avance pour notre premier rendez-vous, est assise dans la salle d’attente à l’agence, lorsque je la salue en raccompagnant la cliente qui quitte: Sylvie, blonde, grande et élancée. «Je veux être comme elle!» me dit-elle, et ça vient du cœur! Quel cri d’alarme que de proclamer vouloir être quelqu’un d’autre, me dis-je en la regardant.

Et les situations d’urgence elle connaît, car Marie-Christine est anesthésiste de métier.  D’ailleurs en l’observant, je me demande si elle a choisit cette profession ou si c’est la profession l’a choisit.  C’est que Marie-Christine a un corps solide et musclé,  une silhouette qu’on dit en V, donc avec des épaules sportives, plus larges que les hanches et que je suspecte prêtes à enrober et à veiller sur les patients qui se laisseront endormir dans ses bras…Quelle richesse elle a.  À la fois chaleureuse, réconfortante et résistante.

L’insatisfaction personnelle est un facteur de ralentissement important à l’estime de soi et c’est peut-être cette exaspération qui met du poids sur la balance si on y pense!  Il y aura toujours une autre pour se comparer.  Marie-Christine qui se compare à Sylvie, qui se compare à moi, qui se compare à Sharon Stone qui se compare à Madonna qui se compare à Lady Di qui se compare à  …et ainsi tourne la roue sans fin.

Malheureusement lorsqu’on se compare, on peut développer des sentiments d’envie, de colère, de déception, culpabilité ou de tristesse.  Et nos relations sont souvent teintées par les émotions et le ressentiment que révèle notre mal-être.  Alors on se punit, on se désole, on se condamne et on s’éteint. Ou encore; on méprise, on humilie, on jalouse l’autre qui semble tout avoir.  Serait-ce pour étouffer le chagrin qui veut submerger nos états d’âme?

Se réconcilier avec son image dans le miroir, c’est laisser sa valeur génétique appuyer ses talents.  C’est reprendre le pouvoir sur son corps qui a subit moqueries ou injures.  C’est se permettre de plus d’objectivité et de justesse sur son apparence pour parvenir à embellir les mots et les qualificatifs que l’on emploie pour se décrire. Ainsi nous pouvons fièrement avec simplicité et authenticité, définir notre personnalité et afficher notre signature vestimentaire.

J’ai choisit des vêtements pour Marie-Christine en harmonie avec son corps et dans l’essence de sa personnalité. Son chum la trouve encore plus belle et séduisante. Il lui a même fait cadeau de sa garde-robe. J’ai senti qu’elle commençait à se percevoir autrement.  On se voit dans un prochain atelier…

Mon collègue Luc Breton et moi avons développés deux ateliers qui traitent de la relation corps/vêtement/mieux-être/plaisir. Ces ateliers sont construits pour expérimenter comment contrer les effets de ce cancer de l’estime de soi.  Dans la convivialité et l’écoute, nous proposons des exercices pratiques et des mises en situations où sont privilégiées l’approche de la Gestalt et celle de Jacques Salomé.

"Rester soi-même en mieux..."
Article pour le journal le 24hrs

Carole est venu me voir cette semaine pour honorer un certificat-cadeau qu’elle avait reçu pour l’un de nos services en stylisme. Son dépliant à la main, elle m’explique avec un désintéressement palpable, que les vêtements ce n’est pas sa tasse de thé.

«Je suis une fille simple et je ne porte pas attention à mon habillement, ce n’est pas nécessaire pour moi. Mon travail me permet d’être décontractée (chandail-pantalon) et je ne me complique pas la vie. Je désire qu’on me remarque pour qui je suis et non ce que je porte. Je veux rester moi-même.»

N’est ce pas la préoccupation de la plupart d’entre nous, d’être considérer et reconnus pour nos connaissances et compétences? D’être perçu authentiques, sincères et vrais?  Cependant, dans un monde de travail de plus en plus compétitif, les qualités individuelles font face à l’apparence physique.  Même dans les compagnies de recrutement on affirme que l’on a tendance a faire davantage confiance à quelqu’un qui paraît et se comporte bien.  Et dans la vie personnelle, s’occuper de soi, peut-il être un signe d’épanouissement, de fierté et voir même de culture?

Ce que je comprends en discutant avec Carole c’est qu’elle craint d’avoir l’air snob, hautaine ou  à part des autres si elle s’occupe de son apparence et en particulier si une styliste choisit des vêtements pour elle!

Je lui explique alors que chaque garde-robe conçue par un-e styliste est composée de vêtements qui marient avec goût la personnalité, les besoins et les bourses de chacun.  En plus, notre travail consiste à laisser émerger l’essence qui distingue une personne d’une autre, en précisant les meilleurs aspects de la morphologie. Chaque garde-robe est unique comme chaque personne à qui elle est destinée.

En deux temps trois mouvements, face au miroir d’une une salle d’essayage, je lui démontre comment les couleurs de son chemisier lui occasionne un teint blafard et pourquoi la coupe de ses vêtements lui donne l’apparence de hanches fortes et de jambes plus courtes qu’elles ne le sont en réalité.  La voilà qui se met à sourire, à se regarder avec intérêt les yeux étincelants.

«Je crois qu’il est grand temps que je prenne soin de moi côté apparence, l’image que je vois, par ces quelques petits ajustements, me donne hâte à notre prochaine rencontre. J’ai aussi compris que les services d’une styliste ne sont pas réservés à une classe particulière, c’est un cadeau formidable que j’ai reçu!»

Le styliste est un éveilleur, le messager pour vous aider à afficher votre élégance naturelle et vous permettre surtout d’être vous même en mieux…

Hanches plus fortes

    Privilégiez les jupes de coupes ‘A’ et les tissus souples qui seront plus flatteurs

    Poitrines menues

      Choisissez des vêtements qui offrent des drapés, des plissés et des ornements au buste

      Jambes courtes

        Optez pour des vestes, vestons ou tricots plus courts pour allonger la ligne de vos jambes